De retour de voyage, j’entreprends de passer mon diplôme de Capitaine.  En parallèle, je traîne sur les pontons pour trouver des embarquements. Mais ceux qui partent en croisière n’attrapent pas les crabes de pontons : c’est le monde de la régate qui a besoin de bras, et c’est comme ça que je me retrouve, en 2019, à prendre le départ de ma première course à Saint-Malo.

C’est le retour à la Classe Prépa : j’arrive fière comme un pou de ma mention au Bac/de mon diplôme de skipper et je me retrouve complètement larguée ! Je suis un bon marin, mais je ne sais absolument pas régater. Tout est question de précision, de rapidité d’exécution, de réactions ultra-rapides et moi je n’y connais rien… Mais je découvre que J’ADORE ÇA ! C’est la fusion de la technique scientifique avec ma passion de la voile.

À cela s’ajoute une première course de cinq jours, où l’on arrive au lever du soleil, orange éclatant sur les falaises blanches du Sud de l’Angleterre, un équipage complètement cramé, un dernier bord sur la tranche, les voiles en drapeaux pour tenir un concurrent qu’on doublera juste avant la ligne.

Euphorie immense.
Fierté infinie.
Bonheur diffus.
Je suis addict.