La Mini Transat
La Mini Transat: une folle aventure en solitaire !
Illustration de Julie Lostanlen
Passe ta Mini d’abord !
Depuis la première édition, en 1977, la Mini Transat s’est imposée comme THE école de la course au large. En effet, cette course a plusieurs spécificités, car elle se court :
- À travers l’Atlantique : une course longue pour tester la capacité d’auto-gestion des marins en termes de nutrition, de sommeil et de mental
- En solitaire : il faut tout faire seul, routage, navigation et réparations, et être capable de prendre toutes les décisions du bord
- Sur des minuscules bateaux de 6m50 : cela limite grandement le confort en mer,
- Sans électronique : il faut savoir analyser la météo et optimiser sa route à l’ancienne, sans aucune aide à terre ou par un logiciel,
- Sans assistance extérieure : il faut connaître ses limites et celles de son bateau, et avoir une certaine force mentale permettant de surmonter seul les coups durs pendant plusieurs jours d’affilée
Une course technique
C’est une course très technique, à tous niveaux, qui requiert une grand expertise dans de nombreux domaines:
- Navigation : stratégie, manœuvres, tactique, météorologie, etc.
- Technique : matelotage, réparation de voiles, électricité, électronique, mécanique, etc.
- Gestion de son énergie : sommeil et nourriture, etc.
- Mental : gestion de la solitude, réactivité, prise de décisions, gestion du risque, etc.
Une aventure humaine incroyable
Partir seul et sans assistance, mais quelle folie ! C’est pourtant à travers une telle épreuve que se révèlent les limites de chacun et que naissent les vrais passionnés.
Un véritable tremplin pour les futurs skippers
En Mini, les budgets sont faibles, et la différence de niveau ne se joue donc pas au compte en banque des sponsors : c’est une des spécificités de cette course, qui permet à tout type de marin de concourir, et de, potentiellement, se démarquer.
Ainsi, la Mini est un véritable tremplin pour ceux qui rêvent de devenir de grands skippers.
Ainsi, aujourd’hui, de nombreux « grands » sont passés par là, comme : Loïck Perron, Michel Desjoyeaux, Ellen MacArthur, Marc Guillemot, Thomas Coville, Samantha Davies, Tanguy de Lamotte, Clarisse Crémer et bien d’autres…
Un projet mythique . . .
sur plusieurs années. . .
pour traverser un océan !
Depuis la Volvo Ocean Race, je n’avais pas le souvenir d’une navigation au contact aussi serrée. C’était une vraie bagarre de tous les instants.
Tu es seul face à l’océan. Là, pas de contact radio permanent. Tu ne peux pas appeler maman. Si tu veux aller au bout de toi même, c’est la course qu’il te faut.
C’est elle qui m’a donné le goût du large, je ne l’oublierai jamais.
En dehors des tours du monde, je ne connais pas une course aussi extraordinaire. Il y a autant de vainqueurs possibles que de marins au départ. Sportivement parlant, je préférerais gagner une Transat 650 qu’une Route du Rhum.
Humainement cette transat est idéale pour ceux qui rêvent d’une grande aventure et sert toujours de révélateur à ceux qui visent plus haut.
Le Bateau : Maxi 6.50
Le Maxi 6.50
Depuis sa première apparition dans la classe en 2011, le Maxi 6.50 a gagné toutes les Mini Transat dont il prend le départ.
Ainsi, en 2017 le chantier IDB Marine (Concarneau) décide de le construire en série: le premier bateau série au nez arrondi. Ses performances sont telles qu’il ne fait aucun doute que le Maxi est le bateau qui remportera les prochaines saisons de Mini en série.
C’est donc naturellement Sasha a choisi ce bateau, très compétitif, afin d’offrir à ce projet les meilleures perspectives. Le bateau sera livré par le chantier cet hiver. Sasha le préparera elle-même pour le connaître sur le bout des doigts, une étape du projet particulièrement intéressante pour l’ingénieur qu’elle est !
Les Courses et le Parcours de Qualification
« A quoi servent les qualifications ? A la suite de la Mini‐Transat 1999 ‐ qui a vu près de la moitié de la flotte abandonner et de très nombreuses balises déclenchées ‐ la Classe Mini, fortement incitée par la FFVoile, a dû réagir.
Ce système de qualifications pour la Mini Transat se fait en deux temps. En premier lieu, il est demandé aux concurrents de parcourir 1000 milles en solitaire hors course, lors d’un parcours spécifique qui longe la côte Atlantique française et monte jusqu’au Sud de l’Irlande. Ensuite, les candidats doivent valider 1500 milles en course, lors des nombreuses courses du calendrier Mini qui ont lieu tous les ans. Ces courses se font en double ou en solitaire, classées par catégories A, B ou C selon l’éloignement à la côte. Finir une course en catégorie C donne le droit de s’inscrire à une course de catégorie B, etc. Ainsi les Ministes vont progressivement vers le grand large !
Ces courses servent pour la qualification, bien sûr, mais servent surtout à s’entraîner en flotte contre les copains : c’est là que l’on peut vraiment tester son niveau et se mesurer aux autres.
C’est aussi l’occasion de grands évènements médiatiques pour communiquer sur la Classe Mini et pour recevoir ses partenaires sur les pontons !
La Plastimo Lorient
Dates: Avril 2021, 22 et 23
Parcours: 250 Milles
Catégorie: C
Equipage : En double
La Pornichet Select
Dates: Avril 2022 et 2023
Parcours: 300 Milles
Catégorie: C
Equipage : En solitaire
La Mini en Mai
Dates: Mai 2022 et 2023
Parcours: 500 Milles
Catégorie: B
Equipage : En solitaire
Le Trophée Marie-Agnès Perron
Dates: Juin 2022 et 23
Parcours: 300 Milles
Catégorie: C
Equipage : En solitaire
Le Mini Fastnet
Dates: Juillet 2021, 22 et 23
Parcours: 600 Milles
Catégorie: B
Equipage : En double
Les Sables – Les Açores – Les Sables
Date: Août 2022
Parcours: 2600 Milles
Catégorie: A
Equipage : En solitaire
La TransGascogne
Dates: Septembre 2023
Parcours: 4400 Milles
Catégorie: A
Equipage 2023 : En solitaire
La Mini Transat
Date: Septembre 2023
Parcours: 4400 Milles
Catégorie: A
Equipage : En solitaire
La Préparation
La préparation physique
Qui dit compétition sportive dit préparation physique ! Cela passera par un entraînement intensif auprès de coaches spécialisés : cardio, musculation et endurance sont au programme !
Bien sûr, Sasha continuera sa pratique intense du yoga, et à être accompagnée par une nutritionniste spécialiste des athlètes.
Les formations théoriques
Afin d’être préparée à affronter la mer en solitaire, diverses formations théoriques sont requises, pour être à la pointe en termes de météorologie, de routage ou de gestion du sommeil.
De plus, il est demandé aux coureurs d’effectuer une formation de haut niveau en radiotéléphonie, ainsi qu’un stage de survie en mer.
Les entraînements
Pour un projet performant, Sasha s’entraînera au Pôle Grand Large de Lorient, centre de prédilection des plus grands de la course au large. C’est l’occasion d’apprendre et se perfectionner en flotte, au coude à coude avec ses concurrents.
De plus, elle intégrera un pôle Mini, une grande famille, connue pour sa solidarité légendaire.