Fin de la Thèse : la seule chose qui est sûre, c’est qu’il va falloir commencer par retourner sur l’eau. Là, ça devient un besoin vital. Une connaissance qui cherche un skipper pour faire transater son bateau, moi qui ai besoin de temps pour – me remettre de la thèse et – réfléchir : je dis « oui ! » Puis le projet évolue, je décide de m’offrir une année sabbatique, de continuer sur l’eau jusqu’en Nouvelle-Zélande, et de prendre ce temps pour réfléchir à la suite. Quand j’annonce ce voyage à mes parents, mon père aura cette phrase, qui me paraît tellement absurde sur le coup, et pourtant qui sera presque prophétique : « es-tu sûre de vouloir partir ? Les gens qui partent sur de telles aventures ne reviennent jamais vraiment ». C’était en 2018, je fais mes cartons et je pars.

En 2024, ces cartons sont encore dans le grenier de mes parents…

Ce voyage ne sera que rebondissements inattendus, apprentissages, découvertes, rencontres, et affirmation de soi. 

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Je finis par rentrer, forte d’une véritable expérience de marin sur six mers du globe, ayant navigué dans plusieurs langues, appris les techniques de marins du monde entier. Mais toujours ce même problème : être une femme dans ce monde d’hommes, c’est compliqué. Soit on est réduite à faire les cafés, soit on se prend des remarques graveleuses, soit c’est même à la limite du véritable danger. Alors je décide de passer mon diplôme de skipper avec une idée en tête : je veux naviguer, et si ce n’est pas possible avec les capitaines actuels, alors ce sera moi le capitaine. Capitaine de quoi, je ne sais toujours pas, mais si je peux un jour être payée pour naviguer, ça ne peut pas être une mauvaise voie…