Cette semaine j’ai effectué le convoyage du Figaro II Champagne de Ouistreham à Saint-Malo avec mon ami Léo Briant ! Et c’était absolument magique !

Nous sommes partis dans la soirée dans un calme complet, filant vers l’Ouest et son magnifique soleil couchant. Pétole molle, alors nous étions au moteur. En fin de soirée, nous avons croisé la flotte des Figaro 3 de la Solitaire du Figaro qui se rendaient à Dieppes pour la dernière étape de cette 50e édition.

Étant en avance sur notre routage, et étant la groupie que je suis, j’ai un peu dévié le cap pour passer près d’Action Enfance, le bateau de Loïck Peyron. Hors de question de le déranger dans sa concentration intense ! Nous sommes donc passés loin et n’avons pas essayé de discuter: nous l’avons juste applaudi et il nous a remerciés avant de se remettre à enlever les algues dans ses safrans.

Nous avons passé le Raz Blanchard comme prévu, au petit matin. Un fort coup de vent était annoncé pour 14h, mais à 10h déjà le vent est monté à 30 noeuds. Était-ce juste pour nous tester dans cette zone tant réputée pour ses courants violents ? Nous affalons le spi et continuons. Mais le vent continue à forcir, jusqu’à atteindre 45 noeuds !

Nous avons donc fait une escale refuge dans la jolie île de Guernsey le temps d’une bière et d’un fish & chips. Le lendemain matin ça soufflait toujours autant mais nous avions un délai à respecter: c’était reparti. Nous sommes rentrés pleine balle vers St Malo dans 35 noeuds de vent établis, filant à 14nds avec un ris (c’est-à-dire qu’on avait plié une partie de la grand voile pour réduire la force du vent sur le bateau) et sous solent (une voile d’avant plus petite que le génois).

C’était très intense (surtout à deux), mais absolument que du bonheur ! Décidément, j’adore ce bateau, furieusement rapide, et surtout très marin !