De retour en Angleterre pour une seconde course offshore: La De Guingand Bowl.

Elle a démarré ce matin sur un bon force 8 bien établi (c’est-à-dire 40 noeuds de vent, soit environ 80 km/h, autant vous dire que ça décoiffe !). Le tout sur une mer bien formée après le coup de vent de cette nuit (devinez qui n’a pas dormi à force de guetter les moindres chocs sur le bateau). Qu’à cela ne tienne, en Angleterre, quelles que soient les conditions météo, on donne toujours le départ ! Pourtant sur les 68 inscrits, il n’y a que 54 qui prennent le départ.

Après 5h de course nous voyons nos concurrents tomber comme des petits pains autour de nous, atteignant déjà 25 abandons ! Mais nous sommes déterminés, même si le vent et ses fortes rafales font de forts dégâts sur les bateaux et les hommes. Pas question d’abandonner !

Cependant, juste quand nous passions Cowes, notre point d’amure de foc a cassé, et la voile a déralingué et battu dans les airs. Imaginez 50 mètres carrés de voile à battre dans tous les sens en balayant le pont ! Avec dessus deux grosses parties en métal (les points d’attache) ! Le temps de la maîtriser, elle est allée blesser gravement le barreur. Nous avons affalé immédiatement pour le conduire à l’hôpital où il a été soigné dans la soirée.

Recousu un peu partout mais indemne, notre coéquipier s’en tire vraiment bien: ç’aurait pu être bien plus grave !

Au final, c’était une expérience très formatrice et, si je suis déçue de ne pas avoir fini la course, je suis surtout reconnaissante que rien de plus grave ne soit arrivé. C’est un bon rappel à l’ordre: ne jamais sous-estimer la mer et le vent !